Regard gêné sur les fonctions du corps. Retour sur l’expérience du l’enquête autour de la « propreté » des enfants
Résumé
Les toilettes constituent aujourd’hui un espace d’intimité par excellence : les cabines séparées, les verrous sur les portes, le placement discret dans la structure des bâtiments, etc. Or, la privacité dans ces « lieux »est garantie non seulement par le dispositif architectural de mise en écart et de clôture, mais aussi et surtout par le sens à la fois individuel et collectif du dégoût envers les éjections corporelles, leurs aspect et odeur. Peut-on observer alors l’apprentissage d’utilisation des « commodités » ? L’acquisition de la propreté par les enfants et les « techniques du corps » qui la constituent, peuvent-elles être étudiées à travers l’observation directe alors que celle-ci se trouve d’emblée empêchée par les considérations éthiques ? La présente communication se plonge au cœur de ces embarras en proposant de réfléchir sur l’expérience de trois enquêtes empiriques menées dans le cadre de la recherche doctorale en cours sur l’apprentissage de la « propreté ».